Monastère de Fayaz Tepa - Guide Ouzbékistan - Silk Road Explorer

Monastère de Fayaz Tepa

Au cœur de la steppe, avec le fleuve Amu Daria en arrière-plan et à seulement quelques kilomètres de l’Afghanistan, le monastère de Fayaz Tepa accueillait jadis des pèlerins du monde entier. L’endroit dégage aujourd’hui un sentiment de calme et de sérénité propice au ressourcement.

Histoire

L’expansion de l’empire Kushan pendant les premiers siècles de notre ère a permis au bouddhisme de se répandre dans des villes lointaines de la Bactriane. A l’époque, la région d’Asie centrale constituait à la fois une plaque tournante du commerce, ainsi qu’un carrefour culturel relié à divers centres bouddhistes par le biais de la Route de la Soie. Des monastères ont peu à peu vu le jour aux environs de l’Amou-Daria, dont trois structures importantes autour de Termez  : le Kara Tepa, le Fayaz Tepa et le stupa Zurmala.

Fondé au Ier siècle, le Fayaz Tepa a atteint son apogée au IIIe siècle, avant de décliner suite aux invasions des Perses sassanides. Ces derniers ont envahi la Bactriane dans le but de rétablir les frontières de l’ancien empire achéménide. Contraints d’abandonner Fayaz Tepa pendant les guerres, les moines ont déménagés dans la colonie monastique de Kara Tepa. Plus tard au Ve siècle, sous la dynastie des Hephtalites, le monastère a été utilisé comme un lieu de sépulture.

Les fouilles archéologiques au Fayaz Tepa

Dans le monde de l’archéologie, le crédit de découverte du Fayaz Tepa revient à l’archéologue L. Albaum. L’explorateur a trouvé le site en 1963 alors qu’il menait des fouilles sur la colline de Kara Tepa, dans l’ancien Termez. Les recherches qui ont suivi ont permis de collecter toutes sortes d’objets usuels, dont des fragments d’un aqueduc ayant servi pour l’approvisionnement en eau du monastère, ainsi de nombreux fragments de poterie contenant des écritures punjabi, brahmi, kharoshti et Bactriane. Les chercheurs ont également découvert des sculptures remarquables, dont une statue de Bouddha assis sous l’arbre sacré de la bodhi et un dagoba de 10 m de haut à proximité du temple.

Découvrir le site de Fayaz Tepa

Le complexe de Fayaz Tepa consiste en un dédale de salons et de lieux de prière. Lors des rénovations de 2004, le stupa a été doté d’un dôme afin de le protéger des intempéries. L’intérieur du monument n’est pas accessible, mais vous pouvez toujours essayez de négocier avec le gardien s’il est possible pour vous d’y entrer et de voir les vestiges du stupa d’origine. Sinon, laissez-le vous conter l’ambiance et le décor d’antan, lorsque les bouddhas dorés tapissaient les alcôves. Le complexe comprenait des cuisines gigantesques, ainsi que des auvents aérés où moines et pèlerins pouvaient se reposer.

Promenez-vous ensuite dans la cour centrale. Contemplez le bassin reconstitué qui démontre l’ingéniosité des anciens architectes pour récupérer les eaux de pluie. Ils ont également conçu un système d’irrigation permettant de recueillir les eaux de la rivière Amou Daria, alors que celle-ci se trouve à des dizaines de kilomètres du site.

A proximité du Fayaz Tepa se niche un petit musée qui, bien que n’abritant pas les produits des fouilles archéologiques locaux (pour la plupart confiés au Musée archéologique de Termez et au Musée de l’Histoire des peuples d’Ouzbékistan), renferme quelques trésors intéressants.

Informations pratiques

Comment s’y rendre ?

Le complexe archéologique de Fayaz Tepa se trouve à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Termez, à la sortie de l’autoroute M39. Pour y parvenir, vous pouvez emprunter le bus numéro 15 à Termez. La frontière afghane est à seulement 15 km du lieu.

Horaires et tarifs

Le site de Fayaz Tepa est accessible tous les jours de 8h à 20h. Un gardien travaille sur place et s’occupe de percevoir les droits d’entrée. La visite coûte 15 000 soums. Prévoyez 10 000 soums supplémentaires pour les caméras et les appareils photos.

Dans l’idéal, programmez une visite en fin de journée pour voir le spectacle doré du monastère, avec la steppe qui s’étend à l’infini en toile de fond. Attention, veillez à ne pas trop vous éloigner. La zone frontalière avec l’Afghanistan est placée sous haute surveillance.

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